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Les plus grands flops avec le ruban d’emballage

23 juin 2021 —
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Il est parfois bien compliqué de fermer une boîte avec un ruban. Il suffit d’appliquer le ruban par-dessus les rabats et voilà le travail, se disent la plupart des utilisateurs. Mais dans la pratique, ce n’est pas si simple. Notre expert en rubans Piet Groot nous parle des erreurs les plus fréquemment commises

Il est parfois bien compliqué de fermer une boîte avec un ruban. Il suffit d’appliquer le ruban par-dessus les rabats et voilà le travail, se disent la plupart des utilisateurs. Mais dans la pratique, ce n’est pas si simple. Notre expert en rubans Piet Groot nous parle des erreurs les plus fréquemment commises

Le ruban ne colle pas de lui-même !

C’est peut-être le plus grand malentendu au sujet du ruban d’emballage. Quantité d’utilisateurs partent du principe que le produit colle de lui-même. C’est tout à fait faux. Et cela provient en partie de son nom. Piet Groot : « ‘Tape’ veut simplement dire ‘ruban’. Mais en fait, c’est un terme raccourci. En fait, il faudrait dire : pressure sensitive adhesive tape. Autrement dit, ruban adhésif sensible à la pression. Ce ruban colle si vous appuyez dessus. Et plus longtemps vous appuyez, mieux il colle. »

Bien entendu, les utilisateurs ne passent pas la main pendant 5 minutes sur le ruban en question. Ou n’utilisent pas une machine qui le fait à leur place. Tout cela prend trop de temps. « Mais si vous appliquez une pression trop courte, vous courez le risque que les boîtes s’ouvrent pendant le transport ou l’entreposage, explique Piet Groot. Et ce risque est encore plus grand si vous optez pour un ruban fin faiblement encollé. »

 

Recyclage brut et tension sur les rabats

Outre la pression à exercer et la qualité du tape, il existe d’autres facteurs qui déterminent la bonne fermeture d’une boîte. Piet Groot énumère les éléments que les emballeurs négligent trop souvent.

Qualité de la boîte. « Les boîtes sont de plus en plus souvent fabriquées en matériau recyclé. Le ruban y adhère moins bien, parce que le carton est souvent très grossier. Çà et là, des fibres de papier dépassent de leur surface. Pour obtenir une adhésion suffisante, il faut exercer une très bonne pression sur la couche de colle. »
Tension sur les rabats. « Un rabat que l’on referme a tendance à se relever. Et cette tendance n’est que plus forte lorsque la boîte est remplie par exemple de papier, de sachets d’air ou de flocons. Le remplissage a pour avantage de bien fixer le produit, mais la tension sur les rabats augmente. »


Couteaux émoussés et température extrême

Tension avec laquelle le ruban est appliqué. « Le couteau de la machine doit être bien aiguisé et propre. S’il est un peu émoussé ou recouvert de traces de colle, il ne tranche pas souplement le ruban. Celui-ci est alors appliqué sous tension sur la boîte et a alors tendance à s’en détacher. »
Température et humidité ambiante. « Les boîtes sont souvent refermées dans un environnement réfrigéré, à une température d’environ 10 à 12 degrés. Plus ruban est froid, plus l’adhérence est fragile et faible. C’est valable également pour l’humidité. »
« Mais la température peut aussi être au contraire extrêmement élevée. Par exemple dans un conteneur dans un port d’Arabie saoudite, elle peut atteindre jusqu’à 80 degrés. Cela peut transformer la couche de colle en une sorte de soupe. »
 

Le bon marché, pas toujours un bon calcul

Voilà autant d’arguments pour choisir le ruban avec soin. Sélectionnez un produit de qualité présentant les propriétés adéquates pour l’application spécifique. Mais Piet Groot constate que dans de nombreux cas, le ruban adhésif est hélas trop souvent considéré comme un poste d’économie. « C’est tout à fait déraisonnable. Partons du principe qu’une boîte contient le plus souvent des produits d’une valeur de 10 ou 20 euros. Mais cela peut aller jusqu’à trente mille euros, s’agissant par exemple d’iPhones. La boîte en elle-même coûte peut-être 50 cents. Tandis que le morceau de ruban coûte quant à lui 2 cents. Le ruban ne représente donc pas plus de 2,5 % de la valeur de la boîte et à peine 1,5 à 2 pour mille de la valeur du produit ! Une broutille.”

D’où son conseil pressant aux acheteurs : « Ne pensez pas : je vais faire des économies en optant pour une offre bon marché ou un ruban un peu plus mince. Les Anglais appellent cela : penny wise, pound foolish. Vous vous exposez ce faisant à des problèmes et des réclamations. Et cela vous occasionne alors bien des frais supplémentaires. »

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